Ce week-end, j’ai fait un petit viron du côté de Sainté, histoire de taper une bise à mes vieux, et d’me péter la panse avec eux. Dimanche, j’ai eu l’droit à un vrai repas de là-bas, un gros barboton de papates, comme ma mère sait si bien les faire. A peine l’temps de bouffer les bugnes et d’envoyer un fax à la lyonnaise des eaux, qu’il fallait déjà que je parte voir l’match de Sainté. Direction la Foire nom de night de Sainté. Pas pour acheter des fenêtres ou un portail en aluminium, non non, moi j’avais un seul et unique objectif, me pitancher la trogne avec les copains jusqu’à point d’heure. Et j’savais à quoi m’attendre, ces bons vieux Joz, avait organisé une journée beuverie sur le stand du Café Saint Jacques pendant la diffusion du match Troyes-ASSE.
« Venez en vert pour boire des verres », qu’ils disaient, avec un concept simple: « être ivre avant le coup d’envoi ». A peine arrivé, avec 10 minutes de retard, j’vois que les gaziers accoudés au zinc ni sont pas allés à reculons. En même temps, si fallait attendre un but de Diony Hallyday pour picoler… Bref, aucun d’eux n’est venu là pour jouer à la sarbacane. Et moi non plus, d’ailleurs. Trente minutes plus tard, j’suis complètement bleu, ce qui m’aide encore moins à supporter le jeu de merde proposé par nos petits verts cet après-midi.
16h, place à la vodka… 17h, shooters.. 18h, verveine.. 19h, j’aurai peut-être du remettre un peu de charbon dans la machine… J’me suis réveillé le lendemain à 8h tout habillé, mes lentilles encore sur les yeux, avec deux péloches pleines et une vingtaine de tickets de CB dans mes poches. Alors oui, j’ai quelques flashs de Max avec son maillot Patrick, maillot qu’il avait offert à son daron quand il avait 9 ans et qui lui va à présent comme un gant, de Roro parlant uniquement Mexicain revêtu d’un poncho, de Jean-Lo l’ambignon à l’air, de ce bazeuille tellement raide qu’il est devenu la mascotte de toute une foire, d’avoir négocié un tapis persan à 100 balles au lieu de 800. Mais surtout j’me souviens, qu’encore une fois, j’ai passé un sacré moment à Sainté. Alors, merci quand même les verts, d’être toujours prétexte à la pampille !