Chaque semaine ou presque, nous accueillons à La Buvette, nos amis Les Joz pour un petit voyage pile poil à l’heure de l’apéro. Servies sur un plateau, leurs merveilleuses histoires sont de parfaits amuses-gueules pour accompagner ton ricard !
Les mariages. « C’est toujours émouvant même à la Mairie pas vrai ? » me dit une nana avec un paon sur la tête. On a 5 heures à attendre jusqu’à l’église. Ma meuf invalide l’idée que j’aille m’aplater la gueule dans ce petit estancot nommé « Le p’tit Marcel ! » mais que branler pendant 5 heures à Villefranche-sur-Saône me direz vous ? D’autant que je sens aux yeux de ma femme que le pipon en hôtel n’est pas négociable ! On arrive, le curé a une tête à se lustrer les couilles sur du scout d’Europe. Ils ont évidemment pris la version longue, celle avec « ostie ». Les mariés sortent, je fume une clope au milieu de nanas habilles en vert pomme ou roses bonbon, toutes avec des chapeaux, les mecs sont endimanchés. Y’a évidemment toujours les cousins ploucos avec le moustachu au costard trop clair et pompes à scratch avec le fils débilou qui porte un t-shirt du RC Lens pour le mariage de sa cousine. On arrive au vin d’honneur dans cette bâtisse en ruine des pierres dorées du Beaujolais. Les bourgeois à mèche s’autocomplimentent au champagne à 13 euros 80 la tanche « C’est un ami producteur de papa, il est sympa non? ». Les nanas disent « c’est trop bon ! » lorsqu’elles avalent un tempura de crevette de chez Picard. C’est placé évidemment. On est à la table « Les Demoiselles d’Avignon », s’la racontent artistes avec ça ! S’avaient-ils au moins que c’était des putes dans un bordel les « Les demoiselles d’Avignon » ? Je bouffe un médaillon de lotte sans goût en regardant deux connasses qui gloussent devant un mauvais power-point. Pour le mec on a le droit à des photos de lui bourré quand il a réussi enfin de façon poussive sa première année de droit. Ça danse du rock en mocassins sur du « partenaire particulier » pendant que mon voisin, déjà chauve à 25 ans, m’explique qu’il bosse dans le Syndic de son père et à quel point c’est passionnant ! Enfin le gâteau arrive, une pièce montée, la mariée fait semblant d’être cool, le marié est bourré mais reste digne. Ma femme prend en photo ces connards qu’on ne reverra plus jamais. Quand je pense que dans 15 ans elle lui jettera des assiettes en porcelaine à la gueule parce qu’il aura fauté avec une mauvaise clerc de notaire moitié hystérique, je me dis qu’on aurait surtout pu économiser 400 boules du traditionnel all inclusive « trajet-hôtel-versement 150 boules sur liste » ! Bref on a fait un mariage bourgeois…
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